Elle a nommé « Maman » son immense araignée en bronze qui trône sur le parvis du Musée Guggenheim de Bilbao. Après 30 ans de psychanalyse, elle a déclaré : « La vérité c’est que Freud ne fit rien pour les artistes, ou pour le problème des artistes, le tourment des artistes (…) Être artiste implique une forme de souffrance. Voilà pourquoi les artistes se répètent – parce qu’ils n’ont pas accès à un remède. » Louise Bourgeois a traversé le XXe siècle. Ses travaux sur le féminin, le masculin, la maternité, le corps, sont marqués par ses recherches sur l’inconscient. Ce portrait est l’hommage d’un sculpteur à une sculptrice. Ce visage est une agglutination de tensions, de lignes de forces, de courants d’énergie, fluide et perturbante. On devine un caractère intense, difficile, riche… intéressant. Le sculpteur a voulu établir une relation entre le passage du temps et celui de l’eau. Le côté effrayant de l’oeuvre est contredit par la fluidité dans les traits. Ambivalent, comme elle.

Louise Bourgeois

2017
Terre
H 32 cm x L 17 cm x P cm
Œuvre unique
Disponible