Il y a dans le marbre quelque chose de doux, de tendre. Plus on le travaille, plus il dévoile des surfaces douces et agréables, presque tièdes. Au début on a devant soi un bloc agressif, couvert d’arêtes et d’irrégularités, à l’aspect dur et opaque. Puis on enlève tous les morceaux qui cachent la forme qu’on souhaite (ou comme dirait l’autre, la figure cachée dans la pierre) et on commence à arriver à la surface qui constitue la peau du personnage qu’on dévoile : on ne doit pas frapper avec la gradine un seul trou de plus, ou ce visage sera perdu pour toujours ; une blessure obligerait à changer l’ensemble du visage.
Le travail de finition commence alors et avec le ponçage la pierre devient translucide. C’est à ce moment-là que la sculpture prend vie. On la caresse et on ressent presque une respiration. C’est magique.
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