Questions à ne pas poser aux artistes, suite…

Je viens de sortir du four une toute petite tête. Elle est plus petite que l’oeil de la sculpture que j’ai réalisée à Saint-Frajou. Elle entrerait dans la pupille de l’autre sculpture. Sa masse est des dizaines de milliers de fois plus petite.

C’est pour cette raison que je trouve absurde le fait de fixer les prix des oeuvres en fonction de leur taille. Si je vendais la petite tête à, disons 500€, celle de Saint-Frajou aurait un prix de plus plusieurs millions d’Euros. Et par rapport au temps: si je vends un dessin qui m’a pris autour de 10 minutes à 100€, une heure de travail coûterait 600€, et une sculpture monumentale qui m’aurait pris 1000 heures, en pierre par exemple, coûterait 600 000 €.

L’art n’est pas une affaire contable. Les facteurs qui donne de la valeur à l’œuvre sont multiples, et celle-ci est juste un reflet de toute une vie d’expérience et le succès après de milliers d’échecs. Le collectionneur achète un objet qui est animé par des ingrédients qui échappent à la raison.

C’est une petite réflexion matérialiste autour des « questions à ne pas poser » dans une exposition, comme suite à l’article d’il y a quelques mois (ou semaines ?)

2 réponses

  1. Avatar de TOUSSAINT
    TOUSSAINT

    Je pense que l’infiniment petit est plus difficile à faire? Comme tu dis comment mettre un prix sur de l’art???
    Pour moi c’est un mystère. Pour les tableaux les peintres se fient au format dans un premier temps mais après
    l’oeuvre elle-même ?? Bonne soirée, bises

    1. Je dirais comme tu l’as dit : l’oeuvre elle-même. C’est l’attachement qu’on a une certaine oeuvre, le sentiment de réussite sur les buts recherchés… bonne soirée toi aussi ! bises et à bientôt.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

7 + 3 =