Le moment où l’argile « prend vie » est toujours surprenant. On travaille sur une masse de boue pendant quelques heures et à un instant précis on sent entre ses mains un être qui cherche à se libérer. Les sculpteurs parlent souvent de cela. L’oeuvre déjà dans la pierre avant d’enlever les morceaux qui la couvrent. Avant je pensais qu’il s’agissait d’une métaphore ou d’une façon poétique de décrire le processus de création, mais aujourd’hui je sais qu’il s’agit d’un phénomène « réel » ; la sculpture prend vie vraiment. On commence alors à travailler de façon différente. C’est la sculpture qui mène la danse. On doit juste suivre ce qu’elle attend de vos mains.
Photos et modèle : Juliette Demarbre (avant, Marne)
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