Gravité et légèreté

L’heure est grave. Le monde se redessine.

À peine on devinait la lumière au fond du tunnel, à peine cet être microscopique aux centaines de ventouses commencait à lâcher prise, voilà que des tonnes de ferraille en forme de chars, des centaines de milliers d’hommes camouflés, des hélicoptères, des bottes, de la propagande et des armes menacent la paix mondiale.

Un problème microscopique cède la place à la lourdeur des chars. Et, de nouveau, la menace de disparition de l’humanité, provoquée par la rupture d’un atome, revient. Un tout petit atome cassé. 

Mais c’est la matière lourde qui se manifeste sur nos écrans habitués à la virtualité. Les mots changent de nature à la radio. Ce n’est plus le mot Covid qui envahit les médias ; c’est le mot guerre.

La gravité. La légèreté devient invisible. Un dictateur, un vrai, ouvre un chemin dangereux dans l’Histoire. Les enjeux sociétaux prennent une dimension différente. Notre esprit se sent menacé. Notre corps sent le danger. Les mots prennent une importance spéciale. L’esprit se découvre dépendant du corps, de la matière. La poésie semble déplacée par la prose… L’art est secoué par une réalité grossière, celle des armes. La matière occupe le devant de la scène. Les bombes font trembler la terre.

Mais à la fin c’est l’esprit qui s’imposera. Les mots retrouveront leur lien franc et vital avec l’esprit. En temps de guerre l’esprit se réveille. Il est assoiffé de vérité, de beauté, de pérennité.

Gravité et légéreté imbriquées, en harmonie, complémentaires.

C’est dans ce contexte de gravité que la voix de plusieurs poètes sera évoquée par Juliette Marne, la Poétesse, qui prend la parole le samedi 5 mars 2022, à 10 h 30, à la Médiathèque de Muret.

La matière et l’esprit, la prose et la poésie, « légéreté et gravité ».

Nous serons ravis de vous y retrouver.

Médiathèque François Mitterand

58, rue Clément Ader

31600 Muret

05 61 51 91 30

Juliette Demarbre

2 réponses

  1. Avatar de Guy DELVIG
    Guy DELVIG

    Merci pour cette conférence passionnante et ces jolis moments d’émotion.

    J’apprécie énormément la symbiose entre le sculpteur-dessinateur et l’auteure et poétesse.

    On se demande qui est le/la muse de l’autre.

    Guy DELVIG

    1. Avatar de GERARD LARTIGUE
      GERARD LARTIGUE

      Merci à vous de votre présence et de votre intérêt pour notre travail. Oui, vous avez raison : nous nous servons de l’énergie de l’autre pour créer, parfois l’un se laisse juste être la muse de l’autre.
      Nous avons passé un moment très agréable avec ce public que nous avons senti à l’écoute et dans l’empathie.
      Gérard

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

+ 84 = 92